La galerie Christophe Gaillard présentera pour la première fois aux Etats-Unis un ensemble d’œuvres inédites de l’artiste Hélène DELPRAT, l’état de ses recherches et la pluralité des formes que celles-ci peuvent prendre – son monde si singulier.
Elle dévoilera la richesse de ses influences et de ses références cinématographiques, littéraires, philosophiques, picturales et musicales en y incluant ce que l’on pourrait appeler son « mauvais goût ». Elle cite Marcel Duchamp : « Le goût est le grand ennemi de l’art » mais pourrait tout autant invoquer René Magritte et sa « période vache ».
Ce travail convoque en chacun de ceux qui le regardent les notions de plaisir, d’histoire, de destin, d’amour de la peinture. Nous sommes à la fois présents et comme décalés dans le temps. Chez Hélène Delprat, le passé et les références historiques ou actuelles prennent un sens contemporain. Elles vont des Métamorphoses d'Ovide à Cocteau, Dreyer ou Fellini, des jardins Boboli à Picabia ou Mike Kelley, de Chapeau Melon et Bottes de cuir aux Voyages extraordinaires de Lucien de Samosate. Comme l’écrit Léa Bismuth, « Hélène Delprat est à sa manière une iconologue : elle collecte minutieusement les images et circonscrit des ensembles dans lesquels elle installe sa pratique artistique… Elle crée des archives obéissant à une réglementation nouvelle, aux rapprochements fulgurants, qui n’ont de logique qu’au sein de son œuvre. »
Cette horizontalité défie à la fois les hiérarchies culturelles et notre cartésianisme, rappelant le modèle de classement de la bibliothèque d’Aby Warburg et permet de toucher tout un chacun.