Au verso de chaque panneau : plan d'accrochage et sens de l'oeuvre, deux étiquettes "Christian Cheneau Galerie, Paris (n°21) / Ville de Caen, Georges NOËL Itinéraires 1957-1983, Théâtre Municipal du 29 octobre au 10 décembre". Panneau du centre : signé "Georges NOËL" et panneau de droite : étiquette ABCD, Paris.
N° d’inventaire succession GN-1984-R912407/7


Après avoir vécu et travaillé à New York pendant une quinzaine d'années, où il était représenté par la Pace Gallery et la Gallery Arnold Herstand, Georges Noël se réinstalle à Paris en 1983. Il prépare une exposition importante à l’Abbaye de Senanque pour laquelle il crée de nombreux tableaux-reliefs et sculptures peintes qu'il fabrique à partir de matériaux de récupération puis, en 1985, une rétrospective au Centre national des arts plastiques à Paris.

Ce "Grand triptyque" se déploie en trois dimensions dans l'espace et prend un caractère sculptural. À cette période, Georges Noël opère une synthèse entre la gestualité de ses débuts et l'expression affirmée de la structure géométrique de ses compositions en reliefs. Son œuvre devient plus structurée et architectonique, marquée par les découvertes américaines du Hard Edge, de l'art conceptuel et du minimalisme.

"En 1982, je suis revenu à une manière de manipuler des éléments informels en conservant le bénéfice des expériences précédentes, notamment américaines (...). La notion de superstructure a un rapport avec l'ombre et la lumière, le soleil. La couleur chez moi c'est ce qui se passe depuis le lever du jour jusqu'à la nuit et l'ombre circule sur les objets et sur les choses. J'ai toujours voulu créer cette sensation de circulation de l'ombre et de la lumière et maintenant, avec les reliefs, je suis en plein dedans. Il y a des parties qui émergent, d'autres qui sont englouties par les signes. Il y a un développement qui se fait du fond vers le devant, et vice-versa."