Untitled (Isabelle Weingarten and Aurelia Weingarten), from the series "Musee Picasso", Paris, France, 1980
Technique mixte : collage composé de quinze tirages fixés les uns aux autres sur un support en papier texturé à l'aide d'adhésif, de rubans de masquage, d'un trombone en métal et d'épingles à nourrice.
Mixed media : collage comprised of fifteen prints affixed to each other on a textured paper support with adhesive, masking tapes, metal paper clip, and T-pins.
33 x 60.5 cm (encadré : 46 x 74 cm)
13 x 23 7/8 inches (framed : 18 1/8 x 29 1/8 inches)
Musée Picasso Les images de ce collage ont été réalisées à l’Hôtel Salé (aujourd’hui le Musée Picasso), une demeure parisienne du XVIIe siècle construite dans le style baroque italien, récemment...
Les images de ce collage ont été réalisées à l’Hôtel Salé (aujourd’hui le Musée Picasso), une demeure parisienne du XVIIe siècle construite dans le style baroque italien, récemment restaurée par des architectes contemporains. Lorsque Turbeville a photographié ce lieu, il était en cours de restauration, après que le bâtiment ait obtenu le statut de Monument Historique en 1968, en prévision d’accueillir la collection de Pablo Picasso. Dans son ouvrage de 2009, Past Imperfect, Turbeville décrit sa fascination pour ce lieu alors délabré comme “mélancolique, à l’image des atmosphères d’une salle de ballet de Degas... incrustée de la patine de la vie. Quelque chose dans ses profondeurs m’invitait à entrer et à jouer.” Elle a choisi les sœurs Weingarten (Isabelle et Aurelia) parce qu'elle pensait qu’elles “auraient pu poser pour des maîtres de la Renaissance” ou “qu’on pourrait les trouver errant sur d’anciennes tapisseries bibliques.” Bien que Turbeville ait précisé que les sœurs n’étaient pas proches, il existait une “télépathie entre elles” durant la séance, et les nombreux miroirs déformants de l’espace ont contribué à créer un dialogue silencieux entre elles, révélant des émotions réprimées à travers leurs micro-expressions — colère, envie, peur. Avec espièglerie, Turbeville a intitulé cette série d’images The Silent Collection.
Collages / Musée Picasso
Dans chaque série d'œuvres, Deborah Turbeville a expérimenté la manipulation physique des photographies une fois développées : en les grattant, les déchirant et les scotchant, elle transformait les images en objets d’art à part entière. Le collage créait le même paysage cinématographique qu’elle affectionnait, tissant ensemble de nouvelles narrations que les images individuelles ne pouvaient pas produire seules. En plus du ruban adhésif, des épingles et des clips, Turbeville écrivait souvent dans les marges des images de son écriture douce, ajoutant la touche finale de l’artiste sur l’œuvre. Bien que Passport ait été la plus grande série continue de collages, avec 120 pièces, Turbeville utilisa le collage tout au long de sa carrière, transformant les œuvres de chaque série en collages grand format, chacun unique en son genre.
Musée Picasso
The images included in this collage were made at Hôtel Salé (now the Musée Picasso), a 17th Parisian century home built in the Italian baroque style recently revived by architects of the day. When Turbeville photographed in the space, it was in the process of a much needed restoration after the property was granted Historical Monument status in 1968 and in anticipation of housing Pablo Picasso’s estate. In Turbeville’s 2009 monograph Past Imperfect, she describes her fascination with the then derelict location as “melancholy like those atmospheres inside a Degas ballet room…encrusted with the grime of life’s patina. Something in their depths invited me to enter and play.” She selected the Weingarten sisters (Isabelle and Aurelia) because she felt “they could have posed for renaissance masters” or “one could find them wandering on ancient biblical tapestries.” Although Turbeville said the sisters were not close there was a “telepathy between them” during the shoot and the many distorted mirrors of the space only helped to create a silent dialogue between them, revealing suppressed emotions through their microexpressions—anger, envy, fear. Playfully, Turbeville called these pictures "The Silent Collection.”
Collages / Musée Picasso
Throughout each series of work, Deborah Turbeville experimented with physically manipulating the photographs once they were developed: scratching, tearing, and taping them, turning the images into physical art objects. Collage created the same cinematic landscape she loved, weaving together new narratives that individual images couldn’t produce on their own. In addition to the tape, pins, and clips, Turbeville often wrote in the margins of the pictures in her gentle script, the final layer of the artist’s touch on the works. While Passport was the largest single series continuation of collage, across 120 pieces, Turbeville employed collage throughout her entire career, turning works from each series into large format collage, each unique in their own right.