Tirdad Hashemi est né·e en 1991 à Téhéran, en Iran. Iel vit et travaille entre Paris et Berlin.
Que ce soit sur papier ou sur toile, souvent en petits formats et avec les moyens du bord, les personnages de Tirdad Hashemi s'agitent, se rassemblent et s'éclatent. Ils semblent tantôt s'affranchir de toute contrainte et convention, tantôt suffoquer des règles de bienséance, et finissent par dégueuler sur nos sociétés bien-pensantes.
Dans des espaces étroits, comme à l'intérieur d'une chambre, des désirs inavouables naissent, débordent, se mêlent. Une communauté d'individus sans frontières et issus de cultures multiples voit le jour. Les scènes dépeintes par Hashemi deviennent le territoire de ceux qui vivent en marge, le théâtre de leurs luttes contre l'intolérance. Ils partagent là des insomnies chroniques, des angoisses pesantes et des combats collectifs, revendiquant leur droit à l'existence - au moins sur le papier. Les perspectives formelles, oscillantes et complexes, font écho à l'intensité des moments vécus, mais aussi à leur fragilité, les rendant presque irréels.
L'instabilité crée leur langage, leur énergie, celle d'une génération faite de contradictions où les rêves et parfois les cauchemars racontent d'autres histoires et transforment la violence en tendresse.
Que ce soit à Paris, Berlin, Istanbul ou Téhéran, ces personnages sont déterminés à s'affranchir des vérités sociétales, familiales ou religieuses imposées. Leur identité se construit au gré des rencontres et des interdits. L'instabilité crée leur langage, leur énergie, celle d'une génération faite de contradictions où les rêves et parfois les cauchemars racontent d'autres histoires et transforment la violence en tendresse.
Selon ses propres termes, l'artiste n'est peut-être pas « un activiste qui habite dans la rue, mais un activiste avec le style de vie choisi ». Tirdad Hashemi ne se sentira jamais libéré·e de leur pays d'origine, l'Iran, mais d'une manière ou d'une autre, iel restera étranger·e, un·e inconnu·e où qu'iel aille. L'art est sa seule nécessité, sa véritable maison, lee seul endroit où iel peut s'exprimer pleinement. Le seul endroit où iel peut être à la fois iel-même et les autres, parce que dans cet espace, tout est encore possible.