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Artworks
Richard Nonas American, 1936-2021
Untitled, 1990Acier (4 éléments)
Steel (4 units)27.9 x 91.4 x 86.4 cm (espace entre deux module inclus - 11.6 cm)
11 x 36 x 34 inches ( space between two modules included - 4 5/8 inches)
9.5 x 91.4 x 27.9 cm (chaque)
3 3/4 x 36 x 11 inches (each)RN034© Tous droits réservés à l'artisteJusqu’à ce moment-là, compte tenu de l’importance de Brancusi et d’André, le bois avait été le matériau de prédilection de Nonas. Le bois de récupération que lui et de nombreux...Jusqu’à ce moment-là, compte tenu de l’importance de Brancusi et d’André, le bois avait été le matériau de prédilection de Nonas. Le bois de récupération que lui et de nombreux autres artistes utilisaient avait une histoire ; c’était un matériau vivant, avec des nœuds et des fissures, qui résistait ; il permettait un contact direct dans le sens où il pouvait être travaillé sans machines lourdes. Mais l’aspect romantique attaché à ces propriétés était précisément ce que Nonas voulait éviter.
Ainsi, seulement une semaine avant l’ouverture de son exposition, il décida de faire répliquer ses œuvres en acier, pour découvrir que cela les transformait complètement :
Les pièces se révélèrent totalement différentes de ce que j’avais imaginé, mais totalement fascinantes. Je réalisai que ce n’était pas simplement une question de changement de matériau : cela modifiait le sens, la présence, et la réalité de ces objets dans tous les sens.
Ce n’était pas uniquement à cause de l’origine industrielle de l’acier ; c’était l’aura, l’apparence des sculptures qui suscitaient une forme différente de perception :
Visuellement, l’acier possède certaines propriétés très réelles. Une ligne faite avec ces poutres d’acier, contrairement à des planches de bois de mêmes dimensions, est plus rapide, ton regard parcourt l’acier plus vite que le bois. Le bois est un matériau visuellement absorbant, il absorbe ton regard.
L’apparence des sculptures changea aussi parce que, compte tenu de la nature de l’acier, l’épaisseur des poutres pouvait être grandement réduite. Ce qui comptait désormais, ce n’était ni la masse brute du matériau ni les propriétés de ses surfaces, mais la configuration réelle de la pièce et la manière dont elle était installée.
Up until that point, given the importance of Brancusi and Andre, wood had been Nonas’s preferred material. The scrap wood that Nonas and numerous other artists used had a history; it was a living material that had knots and cracks, that put up resistance; it permitted direct contact in the sense that it could be worked without the need for heavy machinery. But the Romantic feel that came with these properties was exactly what Nonas wanted to avoid.
Therefore, just a week before the opening of the exhibition, he decided to have his works replicated in steel, only to discover that this completely changed them:
“The pieces turned to be totally different than I had thought they would be, but totally fascinating. I realized that it wasn’t just a question of changing the material: it changed the meaning, the presence, and the reality of those objects in every sense.”
This was not merely because of the industrial origins of steel; it was the aura, the look of the sculptures that elicited a different form of perception:
“Visually it [steel] has certain very real properties. A line made out of those steel beams, as opposed to wooden two-by-fours of exactly the same size, is faster, your eye moves across steel more quickly than wood. Wood is a material that is visually absorbent, it absorbs your gaze.”
The appearance of the sculptures also changed due to the fact that, given the nature of steel, the thickness of the beams could be greatly reduced. It was now neither the sheer mass of the material nor the properties of its surfaces that mattered, it was the actual configuration of the piece and the way it was installed.Provenance
- Galerie SIMOENS, Knokke (BE)
Expositions
- Richard Nonas, CAB, Bruxelles (BE), 20242sur 2