Technique mixte (acétate de polyvinyle, sable, pigments) et collage (papier) sur toile
Mixed media (polyvinyl acetate, sand, pigments) and collage (paper) on canvas
Au verso sur la toile : signé, daté, titré, inscriptions 'Georges Noël / 1962 / 'assemblage Palimpseste' / 1m,30 x 1m,62 / Nº 23 / [flèche]' et étiquette 'Nº 31...
Au verso sur la toile : signé, daté, titré, inscriptions "Georges Noël / 1962 / "assemblage Palimpseste" / 1m,30 x 1m,62 / Nº 23 / [flèche]" et étiquette "Nº 31 [barré] Ne jamais VERNIR" + tampons douane ; sur le châssis, inscriptions "Mannheim 1980 / 4 / [flèche] H / Ph / Georges Noël / 17" et étiquettes Galerie Paul Facchetti, Paris / Ville de Caen, "Georges Noël, Itinéraires 1957-1983" Théâtre Municipal, du 29 octobre au 10 décembre. N° d’inventaire succession GN-1962-P911705/5
A partir de la fin des années 1950, Georges Noël crée la série des "Palimpsestes", un titre qu’il continue de donner à certains de ses tableaux jusque dans les années 1990.
Le palimpseste (du grec ancien « gratté de nouveau ») désigne un manuscrit écrit sur un parchemin préalablement utilisé, et dont on a fait disparaître les inscriptions pour y écrire de nouveau. Cette méthode fut utilisée au Moyen-Âge par des copistes qui, le parchemin étant rare, réutilisaient d’anciens manuscrits pour y copier de nouveaux textes. Les vieux manuscrits étaient ainsi préalablement effacés à l'aide d'une pierre ponce pour être recouverts de nouveaux textes. « Ce que suggère en premier lieu cette histoire, c’est que la peinture n’est peut-être que l’instant suspendu de recouvrements et d’effacements à l’intérieur d’un même tableau, un moment d’ordre dans un processus permanent de construction et de déconstruction. » (Emmanuel Guiguon)
Cette toile est emblématique des recherches de Georges Noël au début des années 1960, qui invente son propre matériau, un mélange d’acétate de polyvinyle, une colle particulièrement résistante après séchage, de sable ou silex broyé, et de pigments purs. Il travaille cette matière singulière dans l’épaisseur de couches successives colorées dont la texture brute, granuleuse ou veloutée, accroche l’œil et appelle la main. Ici, l'artiste procède par assemblages et par collages de papiers sur la toile, comme autant de tentatives géométriques d'organiser, d'ordonner son "magma pictural".
Les assemblages révèlent les strates primitives de l’œuvre et portent l’empreinte de la fascination de l'artiste pour les cultures préhistoriques, archaïques et tribales.