Au verso, signé (x2), daté, titré et inscriptions "Georges NOËL / Aout 1995 / La Chemise ailée / [flèche] Haut / 2m50 x 2m30 / Ph" ; sur le châssis : étiquettes blanche en allemand / LP art, Toulouse (n°28) N° d’inventaire succession GN-1995-P034
Revenu dans les années 1990 à l'écriture libre et automatique, Georges Noël opère dans son œuvre une synthèse entre le geste spontané et primitif de ses premières recherches informelles et l'intégration d'une composition géométrique et architecturale. Il élabore une suite de grands formats nocturnes dont le support (chargé de cétate de polyvinyle, de sable, de mica et de pigments blancs et bleutés) scintille. "La Chemise ailée" s'impose telle une majestueuse cosmogonie.
"J'ai fait récemment un grand tableau que j'ai intitulé "La Chemise ailée". C'est une chemise toute droite, et l'environnement, c'est comme si c'étaient des morceaux d'anges, des morceaux de jambes et de bras comme chez Rodin. Je me suis dit: "C'est l'ange supérieur: on ne le voit pas, parce qu'il est invisible, mais on voit sa chemise voler." (...) (L'indigo) est un sésame qui vous ouvre non seulement l'Afrique, mais l'Asie aussi, et le ciel nocturne. J'ai eu quelques accidents de santé récemment qui m'ont mis à l'écart, et cela m'a poussé à m'intéresser à certaines choses que j'avais auparavant laissées de côté. Maintenant, je me couche pour regarder le ciel comme devaient le faire les premiers hommes démunis de tout; au moment de l'invention des calendriers dans les lointaines civilisations, dans les temps les plus reculés. Je régresse vers l'origine."