Pour mon œuvre Dans la chambre de Strindberg, je me suis intéressée à la figure d’August Strindberg, non seulement écrivain, mais aussi peintre, et passionné par les sciences occultes.

Durant une période d’intense activité picturale, il développe une théorie de l’art en lien étroit avec sa pratique. Son texte principal s’intitule Du hasard dans la production artistique.
Entre 1890 et 1896, il mène aussi des expérimentations photographiques visant à capter ce qui échappe à l’œil : en 1894, il réalise ce qu’il appelle des « célestographies » en exposant des plaques photosensibles, la nuit, à la lumière des étoiles — sans appareil.

C’est en découvrant ces plaques photographiques ( après avoir terminé les tableaux ) que j’ai décidé de donner ce titre à mon diptyque. Contrairement à d’habitude, la peinture est informelle, sans présence de personnages ou d’animaux, excepté une petite tête en tournée de rayons sur la partie gauche. Le hasard y est pour beaucoup, contrôlé évidemment à partir d’un certain moment où « je reprends la direction des opérations « pour créer une sorte de cosmos.