Puis l’histoire est devenue un projet d’exposition. Il s’agissait de lui donner corps, de transformer la langue en langage plastique, ça tombe bien c’est ce que Ken Sortais et moi savons faire.
Nous aimerions qu’ANTIGONE n’appartienne à aucune époque et aucun lieu précisément.
Nous voudrions que ce projet soit total, du sol au plafond. Paradoxalement nous souhaitons qu’ANTIGONE n’impose rien, si ce n’est son esthétique et ses formes . Si l’Antigone de Montpellier est tristement monochrome, alors la notre sera violemment colorée.
Si l’Antigone de Montpellier est monumentale et publique, la notre sera à taille humaine, plus une maison qu’un palais. Les histoires changent selon qui les raconte, les fétiches changent de pouvoir selon par qui et quand ils sont activés.
Nous raconterons notre propre ANTIGONE, celle du pouvoir et du pourrissement des êtres, celle de la persistance du mythe sans l’Homme pour le perpétrer, celle du monde sans l’Homme donc. Bienvenue chez nous, tout est vrai."
Julien des Monstiers