L’œuvre de Rachel de Joode évolue autour de la tension entre la surface plane de l’écran pixellisé et la surface tangible du corps poreux. Tandis que nombre de ses photographies prennent l’apparence de peau humaine ou de matière organique, en y regardant de plus près, notre œil finit par reconnaitre dans ces images des effets de matières réalisés à l’aide de matériaux d’art plastique élémentaires tels que l’argile ou les pigments, qui portent la trace de la main de l’artiste. Il existe dans l’œuvre de Rachel de Joode une oscillation entre la surface bi-dimensionnelle et sa corporalité tri-dimensionnelle. Les images — viscérales, physiques — s’appréhendent en ronde-bosse. Elles appartiennent à l’espace haptique dans lequel on fait l’expérience du toucher par le regard.
Rachel de Joode: Instead of Pieces, a Play
Past exhibition