Depuis sa mort, en 1995, un spectre hante l’art contemporain, celui de Michel Journiac. Son parcours fut d’abord fracassant. Dès sa première action artistique, en 1969, la célèbre Messe pour un corps, où l’ancien séminariste et licencié en théologie débita une vraie messe en latin tout en débitant des rondelles d’hostie dans du boudin fait avec son sang, il affirmait une position d’artiste personnelle et radicale, formulant une version singulière du Body Art, différente de celles qui étaient formulées à la même époque par Hermann Nitsch, Vito Acconci, Urs Lüthi ou Bruce Nauman.