Décidément la vie de Marcel Bascoulard n’aura été qu’épreuve !
De l’assassinat de son père par sa mère, de la disparition de celle-ci alors qu’il n’est encore qu’un jeune homme ainsi que celle de sa soeur, jusqu’à son propre meurtre au fond d’un terrain vague alors qu’il rejoignait la cabine de camion dans laquelle il vivait, on peut dire que la vie de Marcel Bascoulard aura été une longue traversée d’épreuves. Et il semblerait que le sort toujours s’acharne contre lui. Comme si une sorte de "deus ex machina" lançait ses foudres brûlantes sur le peu que l’artiste avait laissé à la postérité.
Jugez-en un peu ! Il y a une dizaine d’années fut retrouvée celle qui avait conservé la plupart des négatifs de l’artiste. Qu’en fit-elle ? Elle les jeta et les brûla ! Il faut dire qu’alors personne n’attachait d’importance aux photos de Marcel Bascoulard dont les berruyers ne chérissaient que les dessins hyper réalistes (envers lesquels l’artiste lui-même semblait faire peu de cas).
C’est donc exceptionnel que soit parvenu jusqu'à nous cet ensemble de photographies brûlées. Il fallait enquêter pour savoir pourquoi elles portaient les stigmates du feu… et l’histoire est cocasse et bien révélatrice justement de l’importance que revêtent désormais les autoportraits de l’artiste habillé en femme. Car ce n’est nullement Bascoulard qui a décidé de faire subir à une partie de son œuvre l’épreuve du feu. Si ces tirages partagent ainsi des similitudes avec les photos de Miroslav Tichy c’est parce qu' un tiers en a (sans le savoir) été le co-auteur.
En effet il y a quelques temps est décédée une commerçante à laquelle Bascoulard allait régulièrement rendre visite. Avec elle il échangea quelques photos ou lui en donna. À son décès on décida de vendre le petit appartement dans lequel elle vivait au-dessus de son magasin. Et, des papiers, des archives… on décida de faire un feu. Bien évidemment la suite se devine, l'enveloppe qui contenait l'intime relation entre cette dame et Marcel Bascoulard fût jetée au feu ! Et parce que, sous l’action du crépitement des flammes, s’échappèrent alors de leur enveloppe quelques images de l’artiste, un tiers en ayant reconnu le sujet les « sauva des flammes ».
Et ainsi, tel un miracle, elles s'offrent à nous aujourd'hui nimbées de leur cercle de feu qui dessine autour de la figure du clochard une mandorle dans laquelle ce dernier semble acquérir une sainteté et dont l'exégèse nous apprend qu'elle serait la représentation imagée et symbolique du sexe féminin, allégorie de la vie, de la procréation... Toujours chez Bascoulard la question du féminin.
Marcel Bascoulard (1913-1978) est un artiste marginal à la fois dessinateur, photographe et poète originaire de Bourges.
Bien que découvert tardivement, son travail a fait l'objet d'une présentation personnelle en 2021 à la Andrew Edlin Gallery, New York, NY (FR) ; à la Galerie Christophe Gaillard, Paris, (FR) ; à la Kunsthaus Bregenz, Vienna, (AU) ; en 2019 en duo avec Jürgen Klauke à la Delmes & Zander gallery, Cologne, (DE) ; et en 2016 à la Galerie Christophe Gaillard, Paris (FR) et à la Box, Bourges (FR).
Ses photographies ont aujourd'hui intégré de grandes collections telles que : l'American Folk Art Museum, New York, NY (FR) ; la Collection Antoine de Galbert, Paris, (FR) ; la Collection abcd, Bruno Decharme, Montreuil, (FR) ; la Collection du Musée des Beaux-arts de Paris, Paris, (FR) ; la Pinault Collection, Paris, (FR) ; Fédération Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, (BE)...
Et ainsi, tel un miracle, elles s'offrent à nous aujourd'hui nimbées de leur cercle de feu qui dessine autour de la figure du clochard une mandorle dans laquelle ce dernier semble acquérir une sainteté et dont l'exégèse nous apprend qu'elle serait la représentation imagée et symbolique du sexe féminin, allégorie de la vie, de la procréation... Toujours chez Bascoulard la question du féminin.
Marcel Bascoulard (1913-1978) est un artiste marginal à la fois dessinateur, photographe et poète originaire de Bourges.
Bien que découvert tardivement, son travail a fait l'objet d'une présentation personnelle en 2021 à la Andrew Edlin Gallery, New York, NY (FR) ; à la Galerie Christophe Gaillard, Paris, (FR) ; à la Kunsthaus Bregenz, Vienna, (AU) ; en 2019 en duo avec Jürgen Klauke à la Delmes & Zander gallery, Cologne, (DE) ; et en 2016 à la Galerie Christophe Gaillard, Paris (FR) et à la Box, Bourges (FR).
Ses photographies ont aujourd'hui intégré de grandes collections telles que : l'American Folk Art Museum, New York, NY (FR) ; la Collection Antoine de Galbert, Paris, (FR) ; la Collection abcd, Bruno Decharme, Montreuil, (FR) ; la Collection du Musée des Beaux-arts de Paris, Paris, (FR) ; la Pinault Collection, Paris, (FR) ; Fédération Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, (BE)...