Bien qu’éloigné des cimaises parisiennes depuis sa dernière exposition à la Galerie Jean Fournier en 2004, le travail de Guillaume Lebelle était de ceux présentés au musée Fabre (Montpellier) lors de l’hommage à Jean Fournier en 2007.
Cette situation de repli a permis à Guillaume Lebelle -ces cinq années durant d’explorer plus librement sans doute, différentes directions sous un mode expérimental.
Deux voies distinctes se sont imposées alors. D’une part de grands formats, sur
une toile laissée brute et, de l’autre, des formats plus petits, plus contractés,
saturés, réunissant sur une petite surface, sans doute autant de gestes que sur
une oeuvre plus grande.
« Myriade est la merveille, un chemin, une transition qui se renouvelle sans
cesse: son mode d'apparition est le continuum, l'amplification, la résonance.
Focus : un point d’arrêt, un agrandissement, une prise de conscience: il agit en
pleine connaissance de pause.
Myriade et Focus jouent à ne jamais se répéter, ils s'ajustent l'un l'autre et
créent ainsi la configuration du tableau. Pense à l’instabilité des
représentations et au léger contrôle que l’on garde malgré tout sur elles dans le
demi sommeil, dans cette dorme-veille qui donne des perceptions ultra-fines :
le mouvement est incessant – un personnage peut devenir un lieu et réciproquement – et pourtant tu peux opérer des arrêts, tu conserves une maîtrise sur le flux. A chaque instant, tu lâches les rênes, tu les récupères, tu les laisses aller de nouveau. Fin de la hiérarchie des genres, début des métamorphoses accompagnées. »
Guillaume Lebelle et Rémi Labrusse
Myriade et Focus
Past exhibition