Thibault Hazelzet a longtemps été identifié comme un photographe. Pourtant, ses oeuvres n’ont jamais cherché à enregistrer le monde tel qu’il nous apparait. Ses images ne prennent pour sujet que des maquettes de papier, des peintures, des dessins réalisés par lui-même qu’il agence et modifie, dans le le studio, pendant les prises de vue pour les rendre difficilement identifiables et surtout très picturales. Puis il se débarrasse de tous les éléments d’étapes comme s’il ne souhaitait garder que le fantôme de ses process ou plutôt son épiderme.

Ce n’est que récemment et après avoir sculpté des petites figurines de plâtre, pour le besoin d’une nouvelle série photographique nommée Les aveugles, qu’il a décidé de conserver « la peau, la chair et l’os » de la matière : mettant en tension la présence physique des plâtres avec la dématérialisation de leur image. Depuis sculptures et peintures sont devenues des parts essentielles de ses activités au même titre que la photographie.

Entre figuration et abstraction, entre expressionnisme et minimalisme, entre art premier et art contemporain les constructions énigmatiques de Thibault Hazelzet côtoient la puissance sauvage et la spiritualité païenne.