La photographie à l'épreuve de l'abstraction

20 - 27 Novembre 2020
  • Vue de l’exposition, La photographie à l’épreuve de l’abstraction, au CPIF - Centre Photographique d’Île-de-France. © Tous droits réservés aux artistes. © Photo: Aurélien Mole.
  • avec Marina GADONNEIX, Isabelle LE MINH et Hannah WHITAKER.

     

    Réalisée conjointement par le Frac Normandie Rouen, le Centre Photographique d'Île-de-France, et Micro Onde - Centre d'art de l'Onde, l'exposition La Photographie à l'épreuve de l'abstraction dresse un panorama des relations entre photographie et abstraction dans la création contemporaine. 

    Cet enjeu majeur et actuel dans le domaine de la photographie n’avait jusqu’à présent bénéficié d’aucune exposition d’importance en France. Liée à l’évolution du statut de l’image comme à l’essor des nouvelles technologies depuis les années 1980, une véritable tendance à l’abstraction parcourt aujourd’hui une pluralité de démarches évoquées en quatre volets au sein de trois expositions complémentaires. Ce projet d’envergure constitue une opportunité de s’interroger sur la possibilité d’une photographie contemporaine abstraite.

    C’est une approche formaliste qui est proposée au CPIF et fait entrer le spectateur dans l’exposition par la couleur. 
    Au Frac Normandie Rouen, deux axes bien distincts sont privilégiés. Un premier temps amorce l’apparition d’une sorte d’archéologie de la photographie. Par opposition, un deuxième mouvement rassemble – toujours au Frac – des artistes dont la quête d’abstraction passe par des approches avant tout liées aux procédés technologiques. 
    Enfin à Micro Onde, l’axe développé relève d’une approche résoument expérimentale et matériologique de la photographie.

     

    Commissariat : 

    Nathalie Giraudeau, Directrice du CPIF

    Audrey Illouz, Responsable de Micro Onde - Centre d’art de l’Onde

    Véronique Souben, Directrice du Frac Normandie Rouen

    Extrait du dossier de presse de l'exposition.

  • Vue de l’exposition, La photographie à l’épreuve de l’abstraction, au FRAC Normandie Rouen. © Tous droits réservés aux artistes. © Photo: Marc Domage.
  • Vue de l’exposition, La photographie à l’épreuve de l’abstraction, à l’Onde, Théâtre - Centre d’Art. © Tous droits réservés aux artistes. © Photo: Aurélien Mole.
  • Stand de la Galerie Christophe Gaillard, Paris Photo, 2017. © Photo: Rebecca Fanuele.
  • Marina Gadonneix est née en 1977 à Paris, elle vit et travaille à Paris.

    Diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, Marina Gadonneix obtient le prix NIÉPCE en 2020, HSBC pour la photographie en 2006 et le Dummy Book Award de la fondation Luma et des Rencontres d’Arles en 2018. Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions en Europe et aux États-Unis, notamment au Centre Photographique d’Île-de-France, à la Kunsthalle de Tübingen ou encore au Point du Jour, à Cherbourg, aux Rencontres Photographiques d'Arles et récemment à MOMENTA | Biennale de l’image au Musée de Joliette, Canada. Sa revue de presse comprend le Monde, Liberation, Telerama, Artpress, le Journal des arts, Etudes photographiques, Canadian Art,...

    " Photographe passionnée par l’envers des images photographiques, ou plus exactement par le dispositif en creux, effacé, qui convie à telle ou telle représentation, l’artiste depuis ses premières séries photographiques, déjoue la photographie dite documentaire. Au lieu de photographier des œuvres d’art, elle nous montre les dispositifs (socles, toiles de fond...) invisibles, en instance de disparition sitôt que la photographie attendue sera faite. Des fonds d’incrustation des studios de cinéma deviennent alors ces Landscapes monochromes bleus ou verts, espaces perceptuels proches de l’immatérialité des pièces lumineuses immersives de James Turrell. Matérialité et immatérialité, lumières et spectres colorés, mais aussi présence et absence, réalité et fiction sont des dualités photographiques récurrentes qui se retrouveront dans After the image et découvriront leur maturité artistique dans la série Phénomènes, images de ce qui apparaît, mais aussi de ce qui peut hypnotiser le regard et aiguiser l’imaginaire tant par l’incompréhension du vu que le concevable de l’inconnu. Ainsi, ces dernières images issues d’un travail de recherche mené au sein de laboratoires scientifiques qui reconstituent les opérations de phénomènes naturels, deviennent ces espaces de projections aussi poétiques que les noms des objets scientifiques dont elles sont les théâtres de nos imaginaires... supernova, matière noire, vortex...." 


    Michelle Debat.

    • Marina Gadonneix, Untitled (Northern lights #8), 2016
      Marina Gadonneix, Untitled (Northern lights #8), 2016
    • Marina Gadonneix, Untitled (Northern Lights), 2016
      Marina Gadonneix, Untitled (Northern Lights), 2016
    • Marina Gadonneix, Untitled (Landslide) #2, 2016
      Marina Gadonneix, Untitled (Landslide) #2, 2016
    • Marina Gadonneix, Rock and sand, 2012
      Marina Gadonneix, Rock and sand, 2012
    • Marina Gadonneix, Nightlights, 2012
      Marina Gadonneix, Nightlights, 2012
    • Marina Gadonneix, Untitled (gravity), 2016
      Marina Gadonneix, Untitled (gravity), 2016
  • Artiste française, née à Bad Salzuflen-Schötmar (DE) en 1965.

    Vit et travaille à Nogent-sur-Marne (FR).


    Après avoir exercé l’activité d’ingénieur-brevets à Berlin, s’oriente vers la photographie. Diplômée de l'École Nationale Supérieure de la Photographie d'Arles en 1996, Isabelle Le Minh est aussi commissaire d’expositions et professeur de photographie à la Haute Ecole des Arts du Rhin à Strasbourg.

     

    Lauréate du prix Révélation livre d’artiste de l’ADAGP en 2016, elle a exposé notamment au Mois de la photo à Montréal, au Goethe Institut Paris, aux Rencontres d’Arles, à Paris Photo, au Centre photographique d’île de France, à La Maison Rouge, au FRAC Normandie Rouen, au Musée des beaux arts de Mulhouse, au MOCAK à Cracovie. De fin 2019 jusqu’en mars 2020, Isabelle Le Minh est également exposée au CRP – Centre régional de la photographie hauts-de-france . 

    Son travail sur l’oeuvre de Alfred Ehrhardt (1901-1984), représentant notable de l'avant-garde photographique allemande, présenté dans le cadre de l’exposition Cristal Réel au Goethe Institut de Paris, sera exposé à la fondation Alfred Ehrhardt Stiftung Berlin en 2020. Cette même année son travail After Photography sera montrée au Grand Palais dans le cadre de l’exposition Noir et Blanc : une esthétique de la photographie.


    Isabelle Le Minh explore l’essence et les limites de la photographie, en réactive l’histoire, les techniques et les théories. A travers une œuvre protéiforme et polysémique, elle questionne la nature du médium mais aussi la notion d’originalité dans un monde dominé par l’image.

    Ayant recours à la citation ou au détournement, ses œuvres jouent avec les mots, les signes et les codes culturels, dans une veine résolument conceptuelle. Hommages et références aux artistes et théoriciens de l’art, aux procédés chimiques, au matériel de prise de vue et aux nouveaux supports technologiques sont autant de jalons qui rythment cette exploration photographique.

    • Isabelle Le Minh, Darkroomscapes, after Hiroshi Sugimoto | D52, 2012
      Isabelle Le Minh, Darkroomscapes, after Hiroshi Sugimoto | D52, 2012
    • Isabelle Le Minh, Darkroomscapes, after Hiroshi Sugimoto | Dupont 57D, 2012
      Isabelle Le Minh, Darkroomscapes, after Hiroshi Sugimoto | Dupont 57D, 2012
    • Isabelle Le Minh, Darkroomscapes, after Hiroshi Sugimoto | Formule ID62, 2012
      Isabelle Le Minh, Darkroomscapes, after Hiroshi Sugimoto | Formule ID62, 2012
    • Isabelle Le Minh, Ipad 3, 2015
      Isabelle Le Minh, Ipad 3, 2015
    • Isabelle Le Minh, Ipad 1, 2015
      Isabelle Le Minh, Ipad 1, 2015
    • Isabelle Le Minh, Objektiv, 2015
      Isabelle Le Minh, Objektiv, 2015
  • Née en 1980 à Washington D.C (US), Hannah Whitaker est basée à New York.


    Intéressée par les limitations structurelles, elle crée des photographies en superposant des prises de vue sur le même négatif 4×5 réalisées à travers des écrans de papier découpés à la main. Cette accumulation d'imagerie codée permet aux photographies de participer à différents systèmes (linquistiques, numériques, musicaux ou digitaux) et de former des réseaux à travers des vocabulaires de signes communs. Elle est diplomée de Yale University et de l'ICP / Bard College. Son travail a été présenté lors d'expositions personnelles notamment à M+B, Los Angeles, Thierry Goldberg, New York; Galerie Xippas, Paris; Cincinnati Art Museum, Ohio; George Lawson Gallery, San Francisco; Tokyo Institute of Photography; Cherry and Martin, Los Angeles; et aux Rencontres d'Arles où elle fut nommée pour le Prix Découverte. Son travail a récemment été sélectionné pour la prestigieuse exposition photographique FOAM Talent (2014) qui s'est tenue à Amsterdam, Paris et Dubai. Elle a co-dirigé le numéro 45 de Blind Spot Magazine et fut le co-commissaire de l'exposition associée, The Crystal Chain, à la galerie Invisible Export à New York. Des articles sur son travail son notamment parus dans Frieze, Modern Painters, Los Angeles Times, Hotshoe, Libération, et Art Review, artpress, IMA... Peer to Peer, sa première monographie est publiée chez Mörel Books.

    • Hannah Whitaker, Turf, 2015
      Hannah Whitaker, Turf, 2015
    • Hannah Whitaker, Welcome, 2015
      Hannah Whitaker, Welcome, 2015
    • Hannah Whitaker, Curtain Glitch, 2015
      Hannah Whitaker, Curtain Glitch, 2015
    • Hannah Whitaker, Cardholder, 2014
      Hannah Whitaker, Cardholder, 2014
    • Hannah Whitaker, Purple Paper, 2014
      Hannah Whitaker, Purple Paper, 2014
    • Hannah Whitaker, Limonene 23, 2013
      Hannah Whitaker, Limonene 23, 2013
    • Hannah Whitaker, Limonene 26, 2013
      Hannah Whitaker, Limonene 26, 2013