Sainte(s)-Victoire(s)

En 1989, le 28 août, un incendie détruit toute la face sud de Sainte-Victoire ainsi que la partie supérieure de la face nord jusqu'au Prieuré et à la Croix de Provence. Le feu anéantit 5000 hectares, soit près de 60% du site. C'est un choc, qui se transforme par la suite en une véritable prise de conscience à l'origine de la création du Grand Site Sainte-Victoire qui a pour mission de prévenir, entretenir, équiper et aménager le massif.

L'été suivant, en 1990, le musée Granet  organise une exposition bénéficiant de chefs-d’œuvre cézanniens prêtés par les plus grands musées du monde : le musée d'Orsay, le Métropolitain, the Museum of Modern Art de New York, le musée Picasso – Paris, The Kimbell Art Museum de Fort Worth, the Museum of Fine Art de San Francisco, the National Gallery de Washington, the Museum of Art de Cleveland, la National Gallery d'Edimbourg, le Kunstmuseum de Bâle.

En 2019, 30 années après l'incendie, la nature a définitivement repris ses droits. En commémoration de cette catastrophe et pour marquer sa réparation, le musée Granet souhaite évoquer ce site emblématique sublimé par les grands artistes du XIXe au XXIe siècle.

Au centre de cette évocation figure Paul Cézanne avec plusieurs de ses vues de la montagne Sainte-Victoire. Parmi celles-ci, figure l’exceptionnelle Sainte-Victoire de l’ancienne collection Gurlitt, aujourd’hui propriété du Kunstmuseum de Berne en Suisse dont Aix a obtenu le dépôt exceptionnel.

Outre des œuvres du maître d'Aix et selon un développement chronologique, cet événement donne également à voir comment Constantin, Granet, Loubon, Grésy, mais aussi Picasso, Masson, Tal Coat et Plossu ont été inspirés par cette montagne emblématique et ce motif hors-norme.

Commissariat :
Bruno Ely, censervateur en chef et directeur du musée Granet

Mai 18, 2019