SMITH

NŌUA, Bodø, Norvège

Au fil des années, SMITH a créé une constellation d'œuvres - une cosmogonie personnelle qui explore ses propres origines, l'évolution de son environnement et de ses communautés, ainsi que les divers univers qu'il a traversés et dépeints. Cette collection forme la série Dami. Avec une approche principalement basée sur l'objectif et profondément ancrée dans une pratique de recherche, les photographies et les films de SMITH explorent des transformations, tant les siennes que celles du monde. Son travail est ancré dans un dialogue entre le soi - les humains - et les autres : les non-humains, tout aussi vivants et vibrants.          

Pour NŌUA, SMITH dévoile un nouveau chapitre de ce cosmos, intitulé Imago. Centré sur notre expérience du monde, SMITH nous invite à le concevoir à la fois par la pensée et par le corps. Dans Imago, les gestes, les mouvements et les actions ouvrent la voie à un autre niveau de réalité. Il s'agit de laisser derrière soi la violence et l'injustice pour imaginer, rêver de nouvelles façons d'être au monde. Nous y revenons, avec une question persistante : comment vivre à côté de notre monde ?

Grâce à la caméra thermique de SMITH, nous pouvons observer la chaleur qui émane de diverses matières normalement invisibles à l'œil nu. Les zones chaudes brillent dans des teintes vives de jaune, d'orange et de rouge, tandis que les régions plus froides se teintent de nuances plus profondes de violet, de bleu et de noir.

En collaboration avec l'architecte norvégien Sami Rintala, Imago invite le spectateur à emprunter un chemin similaire, à errer dans l'espace et à le dépasser, en se concentrant sur l'infiniment petit et l'infiniment grand ; à porter notre attention sur toutes les choses et tous les êtres, et à se concentrer sur l'infiniment grand et l'infiniment petit.

-

 

Artiste-chercheur, SMITH expérimente et explore les liens entre l'humanité contemporaine et ses figures limites - fantômes, mutants, hybrides - engageant son propre corps et celui de ses collaborateurs - écrivains, astronautes, chamans, ingénieurs, designers, performeurs ou compositeurs - dans des projets interdisciplinaires.

Son travail (expositions, films, performances, conférences) est régulièrement présenté sous forme d'expositions personnelles, notamment aux Rencontres d'Arles, au Palais de Tokyo, au Centre Pompidou ainsi qu'en Chine, en Corée et en Amérique latine (Chili, Uruguay, Mexique). Plusieurs monographies sont consacrées à son travail, notamment « Löyly » (Filigranes, 2013), Valparaiso (André Frère, 2019), « Désidération (prologue) » (Textuel, 2021), « Desiderea Nuncia » (Palais books, 2021, Prix du livre aux Rencontres d'Arles). SMITH est également l'auteur de plusieurs courts-métrages, dont « Spectrographies » (2013 - avec Mathieu Amalric, Dominique Blanc, Florence Thomassin, Bernard Stiegler) ; « TRAUM » (2015), ou encore « Les Apocalyptiques » (2019).

SMITH est représenté par la galerie Christophe Gaillard et l'agence Modds à Paris. Il est actuellement artiste associé à La Filature - Scène Nationale à Mulhouse, et lauréat de la Villa Albertine 2023 en partenariat avec l'écrivain Marie NDiaye.

Taous R. Dahmani est une historienne de l'art, écrivaine et commissaire d'exposition française, britannique et algérienne basée à Londres et spécialisée dans la photographie. Ses projets portent principalement sur les liens entre la photographie et la politique. Elle est chargée de cours au London College of Communication. On peut trouver ses textes dans des livres de photos publiés par Loose Joints et Chose Commune, mais aussi dans des magazines tels que The British Journal of Photography, FOAM, GQ et 1000 Words Magazine. Elle donne souvent des conférences et est intervenue à la Tate, au Getty Research Institute, au Barbican, au Bal et à La MEP. Elle a récemment organisé le 2022 Louis Roederer Discovery Award aux Rencontres d'Arles. Dahmani est rédactrice en chef du magazine The Eyes depuis 2019.

Du 18 novembre au 29 décembre 2024
45 
sur 488